Six sportifs du Sport Adapté se sont envolés direction Tokyo pour défendre les couleurs françaises à l’occasion des Jeux Paralympiques 2021 dans les trois disciplines qui leur sont ouvertes, à savoir le para tennis de table, le para athlétisme et la para natation ; une grande première.
La première grande satisfaction pour la FFSA a été de réussir à qualifier des sportifs dans les trois disciplines ouvertes au public Sport Adapté, avec pour la première fois une fille en tennis de table, un garçon au 1 500 m et un autre en natation. L’équipe de France Sport Adapté est ainsi composée des pongistes Lucas Créange et Léa Ferney, des athlètes Gloria Agblemagnon, Charles-Antoine Kouakou et Gaël Geffroy et du nageur Nathan Maillet.
La crise sanitaire mondiale n’a pas simplifié la préparation mais aucune équipe ne s’est démobilisée. Le travail fourni par les sportifs et l’encadrement a été considérable et à la hauteur des ambitions de chacun.
« Les équipes ont énormément travaillé pour atteindre ce niveau de préparation, se réjouit Hervé Dewaele, DTN adjoint. Ils partent donc avec beaucoup d’ambition. Revenir avec une médaille serait donc une formidable concrétisation pour ces sportifs qui ont réalisé des parcours remarquables pour se qualifier, mais au-delà pour tous les sportifs de la fédération qu’ils représentent. Nous avons une équipe jeune avec une moyenne d’âge de 23 ans et seuls Lucas et Gloria ont déjà participé aux Jeux, c’est pourquoi l’acquisition d’expérience inhérente à cette première participation ne sera pas négligeable dans la perspective de Paris 2024. ».
L’ensemble de la délégation Sport Adapté est entré en bulle sanitaire à l’INSEP le 11 août ; jusqu’à leurs départs, échelonnés du 14 au 19 août, afin d’arriver à peu près une semaine avant leurs épreuves, un délai nécessaire pour s’acclimater à la chaleur et à l’humidité qui règnent à Tokyo en cette saison.
Déjà trois médailles paralympiques et une médaille d’or historique !
Les pongistes du Sport Adapté ont ouvert le compteur des médailles.
Lucas Créange obtient le bronze au terme d’un match intense. Il s’incline en demi-finale dans le set décisif face au n°1 mondial Palos et obtient donc la troisième place.
Sa compatriote Léa Ferney, la benjamine de la délégation et première participante féminine de l’histoire aux Jeux Paralympiques conquiert la médaille d’argent pour la France. Pendant 3 jours, Léa Ferney a réalisé un tournoi impeccable face aux meilleures joueuses du monde. Classée n°16 mondiale, la jeune française s’est surpassée et a fait vibrer tout le clan français.
Charles-Antoine Kouakou monte sur la plus haute marche du podium au terme d’un 400 m d’anthologie en pulvérisant son record personnel. Une première médaille d’or historique pour l’Equipe de France Sport Adapté aux Jeux Paralympiques.
Un athlète d’Auvergne-Rhône-Alpes sera sur les pistes nippones
Gaël Geffroy, spécialiste du 1 500 m, n’était pas programmé pour partir à Tokyo mais le report des Jeux, suite à la pandémie de Covid, lui a permis de continuer de progresser et d’accrocher au printemps dernier les minima pour être sur la liste des sélectionnables, c’est-à-dire passer sous les 4 minutes (3’58’’21 réalisé à Vichy en mars dernier).
« Gaël n’a que 22 ans, il était programmé pour 2024, souligne Loïc Burnet son entraîneur. Cette sélection n’était pas prévue mais quoiqu’il en soit elle récompense tout le travail effectué ces dernières années auprès de son entraîneur et de son club pôle à Montluçon et les stages effectués au CREPS de Vichy. Il faut le prendre comme un bonus. Nous n’y allons pas pour jouer la médaille car c’est compliqué mais pour acquérir de l’expérience. »
Si Gaël était très anxieux avant sa sélection, l’annonce ayant même été repoussée à la mi-juillet, il est désormais complètement libéré : cela l’a boosté physiquement et psychologiquement. Plus confiant et motivé que jamais, il a redoublé d’effort et désire maintenant ramener une médaille.
« Les deux premiers coureurs sont bien au-dessus du lot mais du n°5 à la ranking à lui… il n’y a que 3 secondes, poursuit Loïc. C’est pourquoi, si la course part lentement, il peut effectivement tirer son épingle du jeu. Ce sera directement une finale donc la course d’un jour, il ne va pas se gêner pour prendre sa chance ; de toutes façons, il n’a rien à perdre : il sera l’un des plus jeunes et l’un des plus mal classé. Faire 6ème ou 8ème ce sera déjà bien. »
Article et propos recueillis par Geffroy WAHLEN – FFSA
RENDEZ-VOUS VENDREDI 3 SEPTEMBRE A 3h13 (heure française)
pour suivre la finale de Gaël Geffroy en 1 500 m (T20)
Les Jeux Paralympiques sont diffusés sur les chaînes France TV.